LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES – LES TÉMOIGNAGES
Promotion 2018-2019
Chloe, 22 ans – Slovénie
12 décembre 2018, le jour d’anniversaire de mon père. Je lui avais laissé une lettre, pour lui et ma mère, un au-revoir au goût des mots que les paroles n’avaient su prononcer.
Et les premiers pas à Ljubljana, pas tout à fait, plutôt un grand départ vers un inconnu déjà rencontré. C’est qu’il faut aller le chercher pour se perdre dans les collines slovènes. J’y ai déjà quelques repères, lieux refuges : les hauteurs de la ville où se mêlent vent, violons et cymbalum des musiciens de rue ; Metelkova, aire de jeux pour grands enfants, avec ses murs peinturlurés, faisant oublier que c’est dans d’anciennes prisons que nous jouons…
Finalement, un départ mais deux arrivées. La seconde, aux confluants des rivières Bistrica et Solti : le village où je vais réaliser mon stage de six mois, au sein d’une association. Comment être déçue face à tant de couleurs ?! Ma première rencontre avec l’équipe se fait lors d’une réunion en soirée, au Klub… cela donnait le ton : nous finissons vers deux heures du matin.
Les premiers temps étaient à la découverte de cet endroit et de ces gens. C’est leur gentillesse qui me frappe. Ils me donnent absolument tout se dont j’ai besoin pour vivre, m’invitent dans leur famille, pour dîner à l’improviste ou pour Noël, le nouvel an, ou simplement pour faire la fête. Je recherche presque les moments de solitude tant ils me sollicitaient, justement pour ne pas me laisser m’isoler. Bien évidement, leur bienveillance va au delà de moi : au fil des discussions et rencontres, je m’aperçois qu’ils ont un rapport au vivant profondément bon. Je découvre également à quel point leur liberté est grande. La Slovénie est un pays de terres agricoles et bon nombre de fois, quand je demande certains aliments au supermarché, on me répond qu’ils n’ont jamais eu à l’acheter. Ils font tout par eux-mêmes. Les maisons, le klub, le studio d’enregistrement sont tous des suites de bricolages. Les Slovènes ne comptent que sur leur savoir et les mettent en commun pour se compléter.
Sur le papier, Bistrica Ob Sotli est un village d’un millier d’habitants… le ressenti, plutôt, 300 : d’immenses espaces, c’est un lieu qui respire. Je me perds sur les chemins finissant en forêt, d’autres fois dans une ferme.
Les premiers contacts avec la langue ont été compliqués. “German ? Do you speak german ?” : l’école et la télévision ont appris à la vieille génération l’allemand plutôt que l’anglais. Le vrai premier bain a été lors des concerts : bouillonnements festifs, aucun repère, aucune attache, les prémices pour apprendre à lâcher prise.
Ils m’offrent une place, par la vidéo, par le son et la peinture. Contrainte ces dernières années par les études, cet espace me permet de redécouvrir mes passions. Il n’y a pas ici un mode de vie routinier, ou du moins qui s’organise dans un emploi du temps optimisé et régulier. Nous travaillons à la construction du studio la nuit, je peins le jour, participe aux work-shops avec les enfants, cuisine pour les concerts, filme ou fais le son durant ces derniers, mixe quand il y a de la matière. Hormis quelques dates clefs, il n’y a rien qui vient imposer tous ces travaux. Cela responsabilise. Lorsque personne n’est derrière vous à forcer pour vous astreindre à produire ou faire quelque chose, alors, il n’est plus question que de sa propre volonté. Toute excuse est balayée.
Je rencontre également ma solitude ici. Parce que malgré tous les bons cotés de cet endroit, peu de monde y vit. La jeunesse est partie dans les villes pour les études et le décalage entre ma vie en France et en Slovénie a pu être déstabilisant. C’est un tout petit pays, à peine deux millions d’habitants, alors dès que l’on sort des villes, on se retrouve totalement perdu en nature. Ce sentiment est amplifié par le fait de ne pas parler ou même comprendre le slovène, je me retrouve donc face à moi-même. Alors oui, bien évidemment qu’avec des cours de langue, les progrès auraient été bien meilleurs mais par l’isolement du village, et tout simplement la vie qui fait que je préférais passer mon temps à d’autres choses, cela n’a jamais eu lieu. En revanche, j’ai voyagé.
Il est très beau de voyager, de voir et visiter de nouveaux espaces, aux histoires et ressentis totalement nouveaux et inconnus, surprenants ou décevants, familiers. Je suis d’abord allée en Croatie, à Zagreb, puis, sur la côte. Écouter le son des vagues, plonger dans l’Adriatique, tout cela m’a réconciliée avec ces pays sauvages. Et le retour vers la Slovénie m’a permis de rencontrer d’autres gens, d’autres manières d’être.
Sevnur, 21 ans – Allemagne
Bonjour, Depuis quelques années, je voulais effectuer un stage de longue durée à l’étranger, mais je n’avais pas les clés essentielles jusqu’au jour où j’ai entendu parler du programme Aquitapro. J’ai décidé d’intégrer la FCIL sans hésitation.
J’effectue mon stage au sein d’une organisation non gouvernementale au coeur de Berlin, depuis 5 mois maintenant. Avant d’effectuer ce stage je ne pensais pas en être capable, mais j’ai réussi et suis allée jusqu’au bout.
Grâce aux difficultés que j’ai rencontrées pendant le stage, j’ai beaucoup plus confiance en moi. Je suis arrivée à Berlin avec un niveau scolaire d’anglais (A1). Les Berlinois et les Berlinoises parlent tous parfaitement l’anglais. Je finis juste mon 5ème mois et au début de mon stage j’avais du mal à communiquer avec mes collègues, mais, maintenant, je comprends presque tout et je m’exprime mieux.
Le premier lieu que j’ai visité à Berlin était la porte de Brandenbourg (Brandenburger Tor en allemand) qui se situe à l’entrée de l’ancien Berlinet qui est un symbole de la ville. Le deuxième lieu que j’ai visité était l’Alexanderplatz – Tour de la vision (Fernsehturm en allemand) qui possède une plate-forme panoramique avec une vue spectaculaire de 360 degrés sur toute la ville.
Cette expérience professionnelle m’a permis de découvrir un milieu qui m’était alors tout à fait inconnu. Je recommande cette expérience à chaque jeune qui souhaite vivre une expérience inoubliable.
Aurélien, 21 ans – Suède
Bonjour, Je m’appelle Aurelien et j’ai obtenu un BTS en électrotechnique. Suite a cela, je me suis lancé dans un project fou : le programme Erasmus+ avec la FCIL-AQUITAPRO.
Comme destination, j’ai choisi la Suède, un pays totalement inconnu pour moi! Mon ressenti est celui de beaucoup de participants Erasmus : au départ, beaucoup d’appréhension et on se pose plein de questions ! Car, oui, 6 mois ça peut paraître long ! Mais, comme près de 100% des participants, je vous dirais que cela passe très vite et vous vous retrouverez très vite avec cette boule au ventre au moment de rentrer en France.
Pour mon travail ? J’ai occupé un poste d’ingénieur en électrotechnique et automatisme chez KNAPP AB. L’accompagnement est très présent, relation dans l’entreprise comparable à une famille et beaucoup de voyages… J’ai été amené à travailler avec des Norvégiens, des Allemands, des Anglais ou encore des Danois, autant dire une merveilleuse expérience !
La Suède est un pays merveilleux ! Et je tiens à dire tout de suite que ce n’est pas le Pôle Nord… les températures sont raisonnables nous pouvons perdre 2° l’hiver par rapport à la France, avec des étés à plus de 30°.
Je suis parti avec un niveaux d’anglais inférieur à un niveaux collège (A1) et, malgré cela, j’ai survécu ! Les Suédois parlent tous parfaitement anglais et ils m’ont accompagnés du premier jour au dernier ! Donc, rassurez-vous, car après 6 mois, je comprends quasiment tout et je communique sans trop de problème. (Les premiers résultats se voient après 1 ou 2 mois).
C’est un pays très vivant et immense ! Si vous aimez la ville, je conseille Stockholm (la capitale), Göteborg, ou bien Malmö. Si vous cherchez une ville universitaire, Uppsala et Lund sauront vous satisfaire. Et si vous cherchez une ville avec de la tranquillité, le Danemark tout près, la mer et la campagne, je vous conseille la ville où j’ai vécu pendant ces 6 mois de stage : Helsingborg !! La Suède offre plein de paysages différents : le Sud est plat et très vert ; le Nord est montagneux, avec des lacs et des forêts. Et, en plus des paysages merveilleux, je n’oublie pas de dire, non plus, que les Suédois savent faire la fête énormément, peu importe où vous vous rendrez.
Train, avion, taxi, bus ou bateau vous n’aurez aucun problème de transport dans le pays tout entier. Et, gros avantage, les prix sont raisonnables pour un étudiant (similaires à la France). La monnaie utilisée sont les couronnes suédoises : 10 sek, c’est presque 1€.
Des personnes effrayées par la nourriture ? Aucun problème ! En Suède, vous trouverez sans problème tous les aliments que vous consommez en France, de plus ils ont des pâtisseries sublimes…
Je recommande grandement ce pays calme, accueillant, rempli d’histoire et de traditions. Je suis revenu avec un niveau d’anglais bien supérieur à mon arrivée (cela dépend des efforts fournis).
Je souhaite une merveilleuse aventure aux personnes qui liront mon témoignage. Et surtout : « Courage, vous ne le regretterez pas ! »
Maelys, 21 ans – Malte
A mon arrivée à Malte, j’étais très anxieuse de vivre loin de ma famille, dans un pays ne partageant pas la même langue et avec simplement un niveau scolaire d’anglais. Les premiers jours, je logeais dans une auberge de jeunesse, en attendant que mon appartement soit disponible. Comme tout le monde, je me suis demandée si j’avais fais le bon choix en décidant de partir à l’étranger, car pour le moment j’étais seule et sans repères.
Dès mon premier jour en entreprise (une agence immobilière spécialisée dans le luxe), j’ai été parfaitement accueillie et intégrée par mon patron et mes deux collègues. L’assistante administrative avait préparé mon bureau, mon compte sur le logiciel de l’agence, et avait également pensé à intégrer ma photo au magazine de l’agence, publié en 5000 exemplaires. Tout de suite, je n’ai pas eu le choix que de parler anglais avec eux, car c’est la seule langue que nous avions en commun. Au début, j’avais du mal à trouver mes mots, je réfléchissais à ce que je voulais dire en français, ce qui est une grosse erreur et perte de temps.
Aujourd’hui, après un mois passé dans le pays, je vois déjà l’amélioration de mon niveau de langue. Je commence à réfléchir en anglais, non plus en français, je parle donc plus rapidement. Mon vocabulaire s’est diversifié, car j’ai la chance d’avoir ma collègue avec qui je peux parler de n’importe quel sujet. Mon autre collègue me convie régulièrement au restaurant avec ses amis ou des contacts professionnels, ce qui m’a déjà permis de rencontrer de nombreuses personnes.
Cela fait seulement un mois que je suis ici, et j’ai pourtant pris tous mes repères et habitudes. Je m’imagine même que cette vie me manquera à mon retour.
Emma, 20 ans – Espagne
Je suis actuellement en stage à Séville, au Sevilla Convention Bureau. Un stage que j’apprécie beaucoup, que se soit pour le travail (aide à l’organisation d’événements pour les entreprises internationales), pour mes collègues et les autres stagiaires qui sont avec moi. Nous avons la chance de nous entendre parfaitement bien et de pouvoir travailler ensemble au bureau mais également à l’extérieur lors des événements.
Séville est une ville géniale pour vivre : le soleil, les bières et les tapas sont toujours présents ! Je suis tombée amoureuse de cette ville : son histoire, son patrimoine, son ambiance, son climat, ses habitants… Il y a tellement à faire que chaque jour on découvre quelque chose de nouveau !
Séville est également une ville étudiante avec beaucoup d’Erasmus. Grâce aux différents club Erasmus présents ici, j’ai la chance de découvrir un peu plus l’Andalousie, de voir et de faire des choses (dont sauter dans le vide !) que je ne me serais jamais cru capable de faire, des rencontres inoubliables.
Je finis juste mon troisième mois, et j’ai déjà des souvenirs plein la tête ! Mon stage m’a déjà permis d’en apprendre plus du côté professionnel mais également du côté personnel. Je vous encourage fortement à partir afin de découvrir ces nouvelles sensations ! Et, je tiens à remercier l’équipe de la FCIL-AQUITAPRO pour sa gentillesse et son suivi.
Autres témoignages
Promotion 2020-2021
LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES - LES TÉMOIGNAGESPromotion 2020-2021Camille, Rovaniemi - FinlandeBTS Tourisme, lycée Gascogne - Stage en tourisme(Mail reçu par l'équipe) Bonjour ! Pour commencer je tiens à m'excuser de ne pas avoir répondu assez rapidement au dernier mail,...
Promotion 2019-2020
LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES - LES TÉMOIGNAGESPromotion 2019-2020Juliette, Helsinki - FinlandeBTS Tourisme, lycée Condorcet Arcachon - Stage en tourismeHyvää päivää ou Bonjour Quelques nouvelles de mon expérience en Europe du Nord. J’effectue mon stage au Centre...
Promotion 2017-2018
LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES - LES TÉMOIGNAGESPromotion 2017-2018Andreia, 19 ans - IrlandeMention complémentaire Coiffure, lycée Aïzpurdi - Stage dans la coiffureLa première fois que je suis partie à Cork, en Irlande, c’était en 2016, pour un stage d’un mois dans un...
Promotion 2016-2017
LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES - LES TÉMOIGNAGESPromotion 2016-2017Marouane, 20 ans - SalfordBTS NRC, lycée Gustave Eiffel - Stage en tant qu'Assistant managerLe 5 novembre 2016, plusieurs questions m’ont traversé la tête : « Mais qu’est-ce que je suis venu faire ici ?...
Promotion 2015-2016
LA MOBILITÉ DES STAGIAIRES - LES TÉMOIGNAGESPromotion 2015-2016Nicolas, 23 ans - Manchester, Royaume-UniBTS audiovisuel, lycée René Cassin - Stage dans la production audiovisuelleApres deux années au BTS Audiovisuel de Biarritz, j'ai eu la chance d'integrer le...